
Les Écologistes
Tête de liste : Jean-Louis Roumégas
Les Écologistes (anciennement Europe Écologie – Les Verts) constituent un mouvement politique national structuré autour des enjeux écologiques, sociaux et démocratiques. Le mouvement défend une transformation écologique de la société articulée à la justice sociale, à la démocratie locale et à la planification écologique.
À Montpellier, Les Écologistes disposent d’un ancrage ancien, à la fois militant et institutionnel, et ont participé à différentes configurations électorales et majorités municipales au cours des dernières décennies.
Pour les élections municipales de 2026, Les Écologistes ont annoncé la constitution d’une liste écologiste autonome, conduite par Jean‑Louis Roumégas.
Jean‑Louis Roumégas et l’écologie politique à Montpellier
Jean‑Louis Roumégas est une figure historique de l’écologie politique locale et nationale. Ancien député, il est engagé depuis de nombreuses années sur les questions environnementales, démocratiques et sociales.
Sa désignation comme tête de liste pour les municipales de 2026 s’inscrit dans la volonté d’une partie des Écologistes montpelliérains de réaffirmer une identité politique écologiste propre, distincte des logiques de coalition dominées par d’autres forces de gauche.
Une liste écologiste autonome
Pour 2026, Les Écologistes à Montpellier ont fait le choix stratégique de présenter une liste autonome, sans intégration dans une coalition conduite par le Parti socialiste.
Ce choix est présenté par ses promoteurs comme :
- une volonté de clarifier le projet écologiste auprès des électeur·rices ;
- un refus d’une écologie réduite à un rôle d’appoint dans des majorités de gestion ;
- une manière de replacer l’écologie politique au centre du débat municipal.
Cette orientation distingue la liste conduite par Jean‑Louis Roumégas d’autres configurations locales dans lesquelles des écologistes ont fait le choix de participer à des majorités socialistes.
Tensions et divergences internes au sein des Écologistes
La préparation des municipales de 2026 à Montpellier s’inscrit dans un contexte de désaccords internes au sein du mouvement écologiste local.
Désaccords stratégiques
Plusieurs courants et sensibilités s’opposent sur la stratégie à adopter vis‑à‑vis de la municipalité socialiste actuellement en place :
- une partie des Écologistes défend une autonomie politique claire, estimant que l’écologie ne peut être pleinement mise en œuvre dans une majorité dominée par le Parti socialiste ;
- une autre partie privilégie une logique d’alliance avec le maire Michaël Delafosse, considérant cette participation comme un moyen d’influer de l’intérieur sur les politiques municipales.
Le cas de Manu Reynaud et de ses soutiens
Ces divergences se sont notamment cristallisées autour de Manu Reynaud, figure écologiste locale, et de ses soutiens, qui ont fait le choix de se ranger du côté de la majorité municipale conduite par Michaël Delafosse et le Parti socialiste.
Ce positionnement a été perçu par d’autres écologistes comme une rupture politique avec l’orientation d’autonomie défendue par la liste Roumégas. Il illustre des désaccords profonds sur :
- le rapport aux partis de gouvernement ;
- la capacité de la municipalité actuelle à porter une véritable transformation écologique ;
- la place de l’écologie dans l’équilibre des forces de gauche à Montpellier.
Ces tensions ont contribué à structurer le paysage écologiste local en vue de 2026, avec des écologistes présents à la fois dans la majorité municipale sortante et dans une opposition écologiste autonome.
Positionnement politique local
La liste écologiste conduite par Jean‑Louis Roumégas se positionne comme une alternative à la municipalité socialiste actuelle, tout en se distinguant des autres forces de gauche par une centralité donnée aux enjeux écologiques.
Les critiques formulées portent notamment sur :
le rythme et l’ampleur de la transition écologique locale ;
les choix d’aménagement urbain et de métropolisation ;
la cohérence entre discours écologiques et décisions concrètes.
Axes programmatiques généralement mis en avant
Sans programme municipal définitivement arrêté à ce stade, les prises de position publiques des Écologistes et de Jean‑Louis Roumégas permettent d’identifier plusieurs axes récurrents :
- Transition écologique locale : réduction de l’empreinte carbone de la ville, adaptation au changement climatique, protection de la biodiversité ;
- Urbanisme et aménagement : critique de l’artificialisation des sols, réflexion sur la densité urbaine et les usages de la ville ;
- Démocratie locale : participation citoyenne, transparence des décisions, renforcement du rôle des habitant·es ;
- Justice sociale : articulation entre écologie et conditions de vie, lutte contre les inégalités environnementales.